Quelles sont les races de chiens de traîneau ? Quelles sont les caractéristiques de ces athlétiques animaux ? Les courses de chiens de traîneau vont-elles à l’encontre du bien-être animal ? Vous trouverez les réponses à ces questions ainsi que d’autres faits passionnants sur ce sport canin dans cet article.
Chien de traîneau : controverse ?
Rédigé par Natalie Decker
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Tradition, sport d’hiver, accusations de cruauté envers les animaux… la question des chiens de traîneau fait polémique.
Sommaire
- Comment le chien de traîneau est-il défini officiellement ?
- Rapidité et endurance : quelles sont les capacités des chiens de traineaux ?
- Origine et histoire : depuis quand sont-ils employés ?
- Élevage : peut-on dorénavant parler de deux types de lignées ?
- Courses de chiens d’attelage : des cruautés envers les animaux sont-elle parfois commises ?
- Conclusion : de vrais athlètes de haut niveau
Comment le chien de traîneau est-il défini officiellement ?
En principe, on peut qualifier de chiens de traîneau tous les chiens de taille moyenne attelés à des traîneaux à chiens. Équipés de harnais et de laisses, ces animaux s’élancent à travers de magnifiques paysages enneigés guidés par un musher, le conducteur de l’attelage de chiens.
Mais au sens strict du terme, seules certaines races peuvent être qualifiées de chiens de traîneau, car leurs caractéristiques physiques, leur origine et leur comportement naturel se prêtent davantage à ce sport canin. La Fédération Cynologique Internationale (FCI), la plus grande organisation canine, reconnaît quatre principales races de chiens de traîneau.
Les principales races de chiens de traîneau
Les races de chiens de traîneau reconnues par la FCI sont le Husky de Sibérie, le Malamute de l’Alaska, le Chien du Groenland et le Samoyède. D’autres races nordiques font de très bons chiens de traîneau, comme le Chien esquimau canadien, le Laïka de Yakoutie et l’Eurohound.
Bon à savoir : de nos jours, la plupart des chiens de traîneau qui participent à des courses sont des bâtards. Ils sont soit issus de croisements entre les races nordiques mentionnées ci-dessus, soit de races tout à fait différentes.
Chiens de chasse VS chiens de traîneau
Pour les courses de courte et moyenne distance, les animaux de type chien de chasse sont privilégiés, car ils atteignent plus rapidement des vitesses élevées. En revanche, sur les longues distances, les chiens de traîneau nordiques pure race font davantage leurs preuves. En effet, ils sont habitués aux températures glaciales et sont très endurants.
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Les principales races de chiens de traîneau, le Husky de Sibérie, le Malamute de l’Alaska, le Samoyède et le chien du Groenland, sont étroitement apparentées au loup. En effet, elles ressemblent beaucoup à l’ancêtre sauvage de nos chiens domestiques, et au lieu d’aboyer, hurlent généralement comme des loups.
Les chiens de traîneau se caractérisent par leur grande endurance et leur forte détermination. En outre, l’activité physique leur est essentielle et ils adorent se défouler. Après tout, ils ont la course dans le sang !
Les exploits des chiens de traîneau
Les animaux bien entraînés peuvent tirer un traîneau sur 200 kilomètres en une journée. Sur de courtes distances, ils atteignent des vitesses de pointe allant jusqu’à 40 km/h. Lors des courses plus longues, la vitesse moyenne se situe entre 16 et 23 km/h.
Les chiens de traîneau sont des animaux robustes qui ne craignent pas le froid. Même lorsqu’ils sont soumis à un effort important par de basses températures, ces chiens polyvalents sont capables de parcourir des kilomètres.
Ils mesurent environ 70 cm au garrot et pèsent jusqu’à 45 kg. Leur pelage est rêche et leur sous-poil dense. Grâce à leur bonne condition physique et à leur système cardio-vasculaire robuste, les chiens de traîneau se contentent d’une alimentation relativement pauvre même lorsqu’ils doivent fournir des efforts physiques importants.
Les chiens de traîneau sont-ils adaptés aux familles ?
Ces chiens ont un comportement social prononcé et vivent généralement en meute, à l’instar des loups. Au sein du groupe, la hiérarchie est stricte et régulièrement contestée, parfois à coups de crocs. D’ailleurs, le chien à la tête de l’attelage n’est pas forcément le chef de la meute.
Bien que les chiens de traîneau apprécient la vie de famille, ils se montrent souvent moins attachés aux humains et sont naturellement plus affirmés que d’autres races. Parmi les quatre principales races de chiens de traîneau, le Samoyède est considéré comme le plus affectueux. Toutefois, complicité et tendresse naissent souvent entre le musher et sa meute de chiens.
L’histoire des chiens de traîneau remonte à environ 100 ans avant Jésus-Christ. Dans les vastes espaces reculés du Grand-Nord, les humains dépendent de la force et de l’endurance des chiens de traîneau depuis des siècles. Dans le nord de la Sibérie, les chiens auraient été utilisés avant tout comme animaux de trait comme les chevaux et les bovins.
Les noms des différentes races viennent des tribus indigènes qui les ont élevées ou de la région dont elles sont originaires. Ainsi, le Husky de Sibérie était autrefois le fidèle compagnon des peuples nomades de Sibérie, comme les Tchouktches et les Yakoutes. Le Malamute de l’Alaska est originaire du nord-ouest de l’Arctique et porte le nom du peuple Mahlemiut qui y vivait.
Au début du XXème siècle, les courses de chiens de traîneau étaient très populaires, surtout au Canada et en Alaska. Mais pendant la Première Guerre mondiale, ces animaux ont également été utilisés dans différentes régions à des fins militaires, pour le transport de marchandises ou de blessés par exemple.
Au milieu du XXème siècle, de nombreuses personnes se sont désintéressées des courses de chiens de traîneau en faveur des expositions canines. Les conséquences sur les élevages ont été importantes : les évènements canins récompensant les plus beaux animaux, les éleveurs ont davantage mis l’accent sur le respect des standards de la race que sur les performances des chiens.
Différentes lignées d’élevage
À l’époque, seuls quelques chiens de traîneau étaient encore élevés pour la discipline sportive. La division des lignées d’élevage entre chiens de concours et chiens de travail a encore des répercussions aujourd’hui. En effet, l’apparence seule ne donne aucune indication sur les performances physiques d’un chien. Depuis les années 70, les courses de chiens de traîneau connaissent un regain de popularité mais sont également de plus en plus dans le collimateur des défenseurs des animaux.
Courses de chiens d’attelage : des cruautés envers les animaux sont-elle parfois commises ?
Plusieurs associations de protection des animaux considèrent les courses, les randonnées et les balades de chiens de traîneau comme de la cruauté envers les animaux. En effet, de nombreux chiens atteignent leurs limites lors de ces courses éprouvantes… et les dépassent ! Blessures aux pattes, fractures et/ou inflammation des articulations peuvent en découler. L’Iditarod, la plus longue course de chiens de traîneaux au monde, a déjà coûté la vie à quelques animaux.
De plus, de nombreux chiens de traîneau souffrent de maladies liées à leur race. Par exemple, les Huskies ont des prédispositions aux dysplasies et aux maladies de la moelle épinière tandis que les Samoyèdes sont souvent sujets au diabète et à d’autres affections. C’est pourquoi les défenseurs des animaux considèrent que l’élevage de ces chiens relève de la cruauté.
Les propriétaires de chiens de traîneau font également l’objet de critiques quant aux conditions de vie de leurs animaux. Il leur est reproché de garder les chiens dans des chenils ou enchaînés et de ne les sortir que pour l’entraînement et les compétitions. Les bêtes devenues « inutiles » car malades, trop âgées ou trop faibles seraient abandonnées ou tuées sans ménagement.
Ces craintes ne sont guère partagées par les adeptes de cette discipline canine, qui arguent que la course et les sports de traction sont non seulement une expérience polaire unique, mais correspondent également à la nature des chiens de traîneau. D’après eux, la cruauté serait d’enfermer ces chiens athlétiques et dynamiques dans un appartement exigu en ville, où les activités physiques (promenade avec le chien, randonnées avec le chien, …) manqueraient cruellement.
Conclusion : de vrais athlètes de haut niveau
Les chiens de traîneau, par leur ressemblance aux loups, leur détermination à toute épreuve et leur grande endurance, sont des animaux fascinants. La plupart d’entre eux ne sont pas faits pour être de braves et dociles chiens de compagnie ou de famille. Ils seront les plus heureux auprès de propriétaires expérimentés qui savent gérer les besoins spécifiques de ces champions de sports canins.
« Une vie sans chiot est possible, mais dénuée de sens », disait l’artiste Loriot. Je suis entièrement d’accord avec lui, et j’ajouterai même : « Tout comme une vie sans cheval, chat et lapin ! ». Les petits et grands animaux me passionnent, et j’ai la chance de pouvoir écrire à leur sujet en tant qu’auteur freelance. Avec mes articles, je cherche à sensibiliser les lecteurs à la condition animale et à donner des conseils utiles aux amoureux des animaux.
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