Hokkaïdo (chien)

Caractère : un chien loyal au fort tempérament

Le Hokkaïdo, ou Aïnu-ken est un chien profondément dévoué à une seule personne, qu’il reconnaît comme son « chef de meute ». S’il accepte les autres membres de la famille et veille sur eux avec loyauté, il tend à ignorer leurs ordres. Comme pour tous les chiens, il est essentiel que son maître établisse des règles claires et les lui transmette avec fermeté et bienveillance.

Mais ce n’est pas toujours chose facile : chien dominant au fort tempérament, le Hokkaïdo peut se montrer têtu, y compris avec des personnes expérimentées. Il est donc vivement conseillé de confier ce chien à un maître ayant déjà une solide expérience canine.

Un compagnon fidèle et sensible

Au-delà de son caractère affirmé, l’Hokkaïdo est un chien d’une grande sensibilité. Il se braque facilement s’il se sent injustement traité, ce qui exige de son propriétaire beaucoup de tact et d’intelligence émotionnelle.

En règle générale, c’est un chien calme et posé, mais il peut se montrer rancunier ou colérique, notamment si les enfants de la famille ne respectent pas ses limites. Il n’apprécie guère d’être considéré comme un jouet ou une peluche.

Néanmoins, si les règles sont clairement établies dès le départ, il s’entend généralement très bien avec les enfants, qu’il protège avec loyauté, mais sans jamais se départir de son sérieux.

Une certaine réserve envers les étrangers

Ce chien digne et réfléchi n’est ni aboyeur, ni excessivement démonstratif. Sa réserve envers les inconnus lui confère même une certaine noblesse.

Mais sous cette attitude calme se cache une vigilance constante : en cas de danger, il n’hésitera pas à intervenir. Pour éviter tout débordement agressif, il est important que son maître affirme, dès le départ, sa propre autorité. Le Hokkaïdo n’obéira et se soumettra que s’il perçoit son humain comme un véritable chef de meute.

Un chien rustique et infatigable

Derrière son allure noble, l’Hokkaïdo reste un chien rustique qui ne craint ni le froid ni la neige, et apprécie de travailler malgré des conditions difficiles. Endurant et agile, il peut parcourir de longues distances sans faiblir. Et même s’il s’éloigne, par exemple en suivant une piste de chasse, il retrouvera toujours son chemin, guidé par son sens de l’orientation exceptionnel.

Apparence : quelles sont les caractéristiques physiques de l’Hokkaïdo ?

La démarche vive et légère du Hokkaïdo reflète son agilité naturelle et sa rapidité. Sa musculature bien dessinée, aux contours nettement visibles, témoigne d’une grande force et d’une belle endurance. Ce chien de taille moyenne, au corps bien proportionné, est doté d’une ossature solide.

Sa fourrure, dense et résistante, se compose d’un poil de couverture dur et lisse, doublé d’un sous-poil doux et fourni.

D’un point de vue morphologique, le Hokkaïdo rappelle l’Akita américain et l’Akita Inu, une autre race japonaise. Il arbore une tête relativement large, des petits yeux sombres, ainsi que des oreilles triangulaires, droites et légèrement inclinées vers l’avant. Sa queue touffue est enroulée ou courbée vers son dos.

Quelle est la taille du Hokkaïdo ?

Avec une hauteur au garrot comprise entre 45,5 et 51,5 cm, le Hokkaïdo est légèrement plus petit que l’Akita et appartient à la catégorie des chiens de taille moyenne. Son poids n’est pas précisé dans les standards de la race, mais il doit toujours rester proportionnel à sa taille.

Les couleurs du Hokkaïdo

Le pelage de ce chien japonais peut se décliner en plusieurs teintes :

• Bringé
• Rouge
• Noir
• Blanc
• Sésame (rouge-fauve avec pointes noires)
• Noir et feu

Sa truffe est généralement noire, bien que les individus blancs puissent présenter une truffe couleur chair. Enfin, certains Hokkaïdos peuvent avoir la langue partiellement bleu-noir, un détail qui rappelle une possible parenté ancienne avec le Chow-Chow.

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Histoire : quelle est l’origine de cette race de chien ancienne ?

Le Hokkaïdo tire son nom de l’île éponyme, située au nord de l’archipel japonais. Autrefois appelé « Ainu-ken » ou « chien des Aïnous », il est étroitement lié au peuple autochtone Aïnou, qui s’est établi sur cette île il y a plusieurs millénaires.

Les conditions de vie étaient rudes dans cette région montagneuse et inhospitalière, à plus de 1000 mètres d’altitude. Hommes et chiens devaient s’y adapter pour survivre. Le Hokkaïdo était alors un allié précieux pour la chasse au gros gibier, notamment l’ours, mais aussi pour la pêche. Sa méthode de travail était la suivante : il repérait les ours, les poursuivait et les tenait en respect jusqu’à l’arrivée du chasseur.

Chez les Aïnous, la chasse à l’ours allait bien au-delà du simple moyen de subsistance : elle revêtait une dimension rituelle. Ce peuple vouait un véritable culte à cet animal, et les chiens suffisamment courageux pour l’affronter étaient vénérés à leur tour.

Un « monument naturel » du Japon

Le Hokkaïdo est l’une des plus anciennes races de chiens du monde asiatique, et il fait partie intégrante du patrimoine culturel de l’île. En 1937, il a été officiellement reconnu comme « monument naturel » au Japon, un statut qui vise à protéger les espèces jugées précieuses sur le plan culturel ou environnemental.

Grâce à l’isolement et aux difficultés d’accès de la région, la race a pu conserver son « sang pur » pendant des siècles, sans croisement avec d’autres chiens. Contrairement à l’Akita Inu ou au Shiba Inu, aujourd’hui bien présents en Europe, le Hokkaïdo demeure une race rare, que l’on rencontre encore très peu en dehors de son pays d’origine.

Adoption : où et comment trouver un Hokkaïdo pure race ?

Les personnes souhaitant adopter un Hokkaïdo doivent savoir qu’il peut être difficile (et long) de trouver un éleveur fiable, ainsi qu’un chiot en bonne santé. Cette race japonaise, encore très peu répandue en Europe, requiert souvent de chercher bien au-delà de son propre pays, voire continent, pour espérer concrétiser ce projet.

En effet, il existe bien peu de clubs canins européens spécialisés dans cette race, ce qui limite les possibilités d’accompagnement dans la recherche. On trouve cependant quelques passionnés isolés, notamment au Danemark, aux Pays-Bas, en France, en Estonie, en Allemagne et en Suisse, qui se consacrent à l’élevage de ces chiens exceptionnels.

Comment reconnaître un éleveur sérieux ?

Une fois un éleveur repéré, la tentation est grande de vouloir « sauter sur l’occasion ». Pourtant, acheter un chien (surtout un Hokkaïdo) ne s’improvise pas. Il est essentiel de se poser les bonnes questions : suis-je prêt.e à accueillir un chien de chasse aussi exigeant ? Et l’éleveur en face de moi est-il vraiment digne de confiance ?

Au-delà du simple feeling, certains critères doivent être vérifiés :

• Quelle est l’expérience de l’éleveur ?
• Travaille-t-il selon les standards de la FCI ?
• Comment sélectionne-t-il ses reproducteurs ?
• Les chiots sont-ils vaccinés et correctement identifiés ?
• Le pedigree atteste-t-il d’une lignée saine, sans consanguinité ?

Santé : gare à la consanguinité !

En raison de la rareté du chien Hokkaïdo ken, notamment en Europe, le risque de consanguinité dans certains élevages ne peut être totalement exclu. Le nombre limité de reproducteurs disponibles complique le maintien d’une diversité génétique suffisante, ce qui peut favoriser l’apparition de maladies héréditaires. Un examen attentif du pedigree s’avère donc essentiel pour minimiser ce risque et éviter de mauvaises surprises.

Outre ce point de vigilance, le Hokkaïdo est un chien naturellement robuste, réputé pour sa bonne santé et sa résistance aux maladies canines courantes. Dans de bonnes conditions, son espérance de vie peut aller de neuf et quinze ans.

Alimentation : quel type de nourriture pour le chien Hokkaïdo ?

Au-delà de l’héritage génétique, l’alimentation joue un rôle clé dans la santé du chien. Comme tous les descendants du loup, le Hokkaïdo est un carnivore, et son régime doit être composé en priorité de protéines animales de qualité.

Ce chien rustique montre une appétence particulière pour le poisson. Dans son pays d’origine, le Japon, il est d’ailleurs utilisé depuis longtemps pour la pêche. Habile et réactif, il n’hésite pas à attraper lui-même les saumons en pleine remontée vers les zones de frai. Ce comportement instinctif ne fait pas toujours l’unanimité : le Hokkaïdo, fidèle à son tempérament indépendant, commence toujours par manger sa propre prise avant de songer à la partager.

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Combien faut-il donner de nourriture au Hokkaïdo ?

La quantité de nourriture nécessaire ne dépend pas uniquement du poids de l’animal. L’âge, l’état de santé et le niveau d’activité jouent également un rôle important dans ses besoins énergétiques. En moyenne, un Hokkaïdo adulte a besoin d’environ 300 g de viande (ou de poisson), 140 g de légumes et 100 g de riz ou de pâtes par jour. Cette ration doit être répartie sur deux repas quotidiens. En dehors de ces repas, aucune nourriture ne doit rester à disposition, afin d’éviter les excès.

Les friandises doivent être utilisées avec modération et comptabilisées dans l’apport quotidien. Enfin, votre fidèle compagnon doit toujours avoir de l’eau fraîche et propre à sa disposition.

Comment savoir si son chien est à son poids de forme ?

Même si le standard ne fixe pas de poids précis, la silhouette du Hokkaïdo doit rester athlétique et bien proportionnée. Un bon repère consiste à palper ses côtes à travers son épais pelage : si vous les sentez facilement sans appuyer, votre chien est probablement en bonne forme. En revanche, si une couche de graisse vous empêche de les sentir, il est sans doute en surpoids. À l’inverse, si les côtes sont visibles sans même le toucher, le chien est trop maigre et doit reprendre un peu de masse.

Soins : comment bien prendre soin de son Hokkaïdo ?

Le pelage de l’Hokkaïdo demande un brossage (en douceur) régulier, environ deux à trois fois par semaine. Lors de la période de mue, il est conseillé de brosser le chien quotidiennement pour éliminer les poils morts.

Par ailleurs, les oreilles et les dents doivent être nettoyées une à deux fois par semaine pour prévenir infections et problèmes dentaires. Les griffes, quant à elles, doivent être taillées régulièrement afin d’éviter toute blessure ou gêne.

Le bain, en revanche, est à réserver au strict minimum. L’Hokkaïdo aime se baigner de lui-même dans les rivières ou les lacs, ce qui contribue à son hygiène. De plus, il est un chien particulièrement propre par nature. Enfin, des bains trop fréquents, notamment avec du shampoing, risqueraient d’altérer la barrière protectrice de sa peau.

Le Hokkaïdo est-il adapté à votre mode de vie ?

Avant même de penser à son alimentation ou à ses soins, la vraie question à se poser est celle de la compatibilité entre votre mode de vie et les besoins de ce chien. Le Hokkaïdo est une race exigeante, qui ne se satisfait ni d’un appartement en ville ni de quelques balades autour du pâté de maisons.

Ce chien japonais, même lorsqu’il est bébé, a besoin de se dépenser, physiquement comme mentalement. Si vous ne l’utilisez pas pour la chasse, il faudra lui proposer des alternatives : longues randonnées en pleine nature, baignades dans les rivières ou les lacs, exercices variés… Ces activités ne sont pas un simple bonus, mais bien une nécessité.

Il est évident qu’un tel chien n’a pas sa place en milieu urbain. Le Hokkaïdo s’épanouit à la campagne (ou mieux encore, en montagne) dans une maison avec un grand jardin sécurisé. Mais l’espace ne fait pas tout : il faut aussi de l’expérience, du temps, et une vraie volonté de s’investir pleinement dans la relation avec un chien aussi attachant que complexe.