Pour les propriétaires, AVC chez le chien est souvent synonyme de syndrome vestibulaire canin. Il s’agit pourtant de deux maladies différentes. Comment se manifeste exactement une attaque cérébrale chez le chien et quelles en sont les causes ? Voici ce que vous pouvez faire en cas d’urgence pour préserver la santé de votre chien
Avc du chien : symptômes et traitements 
Rédigé par Franziska G., Vétérinaire
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Un accident vasculaire cérébral chez un chien doit absolument être pris au sérieux.
Sommaire
- Les attaques cérébrales existent-elles aussi chez les chiens ?
- Symptômes : quels sont les signes d'un AVC chez le chien ?
- Diagnostic : comment déceler un accident vasculaire cérébral ?
- Thérapie : comment guérir l'infarctus cérébral de votre chien ?
- Origines : qu’est-ce qui peut provoquer des AVC chez les chiens ?
- Guérison : un chien peut-il se remettre d'un accident cérébral ?
- Prévention : pouvez-vous protéger votre animal des infarctus cérébraux ?
Les attaques cérébrales existent-elles aussi chez les chiens ?
Les vétérinaires entendent par attaque cérébrale (également appelée “accident cérébrovasculaire”) une perte des fonctions cérébrales due à une lésion soudaine de certaines parties du cerveau.
Des hémorragies cérébrales ou l’obstruction d’un vaisseau par un thrombus (caillot), qui bloque l’approvisionnement en sang du cerveau, en sont les déclencheurs.
Même si les vétérinaires ont longtemps pensé que les chiens ne pouvaient pas avoir un AVC, de nouvelles découvertes scientifiques suggèrent le contraire. Désormais, les chiens peuvent également être victimes d’une attaque cérébrale, tout comme les humains.
À quel point une attaque cérébrale est-elle dangereuse chez le chien ?
Si les AVC chez le chien sont généralement moins graves que chez l’homme, la pathologie doit être prise au sérieux. Dans certains cas, un AVC peut entraîner de graves conséquences à long terme (p. ex. une boiterie), voire la mort de l’animal.
Quelles sont les races de chiens les plus touchées ?
Tous les chiens peuvent être victimes d’un accident vasculaire cérébral. Néanmoins, le risque est considéré comme particulièrement élevé pour les chiens âgés et les chiens déjà malades. On parle ici surtout de maladies cardiovasculaires, d’infections ou de tumeurs.
Les chiens de type Cavalier King Charles Spaniel et les lévriers semblent être particulièrement touchés.
La manifestation d’un accident vasculaire cérébral se traduit souvent par l’apparence soudaine de signes de défaillance neurologique. La nature exacte des symptômes dépend également de la région du cerveau touchée et de la sévérité de la privation en oxygène.
Signaux caractéristiques d’un AVC chez le chien
Les principaux symptômes d’un AVC chez un chien sont les suivants :
- Cécité
- Troubles de la motricité : il titube ou cesse de bouger (paralysie)
- Troubles cognitifs (par ex. perte de connaissance)
- Nystagmus : mouvements rapides de va-et-vient des yeux de votre chien
- Spasmes
En raison de la perturbation du sens de l’équilibre, d’autres symptômes tels que des vomissements chez le chien peuvent également apparaître. Un chien qui tourne en rond ou a la tête penchée peut montrer des signes d’AVC.
Les symptômes de l’AVC chez un chien âgé différent par rapport à un jeune chien.
Chez un chien âgé, les symptômes peuvent être plus prononcés.
Gestes de premiers secours : que faire si votre chien est victime d’un AVC ?
La première chose à faire si vous pensez que votre chien a pu être victime d’un AVC est de rester calme. Couchez votre chien sur une surface molle et tenez-le au chaud avec une couverture.
Quand faut-il aller chez le vétérinaire ?
Contactez immédiatement votre vétérinaire sans attendre, car il s’agit d’une urgence. Ne pas le faire ou le faire trop tard peut nuire à la santé de votre chien à long terme.
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En fonction des informations que vous lui fournissez sur l’évolution et l’apparition des symptômes, votre vétérinaire peut seulement établir un diagnostic préliminaire. Il effectuera ensuite différents tests afin de le confirmer et d’exclure d’autres maladies similaires.
Imagerie médicale
Le cerveau ne pouvant pas être visualisé par ultrasons ou par radiographie, un scanner (tomodensitométrie) ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) sont nécessaires pour détecter un accident vasculaire cérébral chez le chien. Ces examens se font sous anesthésie afin que votre compagnon reste immobile durant les clichés.
Ils permettent également d’exclure d’autres maladies telles qu’une tumeur cérébrale ou des métastases cérébrales (tumeurs secondaires).
Ponction lombaire
La ponction lombaire permet à votre vétérinaire de prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) chez votre chien déjà anesthésié. Cela permet d’exclure d’éventuelles maladies telles que des infections bactériennes.
Analyse sanguine
De même, les résultats d’une analyse de sang peuvent en dire long sur l’état de santé de votre chien. Ils aident votre vétérinaire à vérifier le bon fonctionnement d’autres organes, comme le cœur ou les reins, et à identifier les causes possibles d’un accident vasculaire cérébral chez votre chien.
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Étant donné qu’une attaque cérébrale chez un chien peut avoir différentes origines, il est important pour le traitement d’en trouver la cause.
Lorsque celle-ci est connue, votre vétérinaire met en place un traitement spécifique. Toutefois, dans certains cas, cela n’aboutit pas, car la recherche de la cause est souvent laborieuse. L’euthanasie n’est pour autant pas une solution.
Remarque : les médicaments qui dissolvent les caillots (thrombolytiques) sont utilisés en médecine humaine, mais pas en médecine vétérinaire.
Le facteur déclencheur d’une attaque cérébrale est l’interruption de l’approvisionnement en sang du cerveau. Cela signifie que le cerveau de votre chien ne reçoit plus suffisamment d’oxygène et ne peut plus évacuer les déchets.
Une perturbation des fonctions cérébrales (ischémie) ou une destruction des tissus (infarctus) peut alors se produire.
Chez le chien, les causes d’un AVC peuvent donc varier, ce qui explique la distinction faite par les vétérinaires entre deux formes : l’AVC hémorragique et l’AVC ischémique.
Attaque cérébrale hémorragique
Un AVC hémorragique (hémorragie dans le cerveau) se produit lorsqu’un vaisseau sanguin éclate et empêche la circulation du sang. Le saignement peut survenir dans le tissu cérébral (intraparenchymal) ou entre le cerveau et le crâne (sous-dural ou sous-arachnoïdien).
Les causes possibles comprennent :
- Blessure (p. ex. suite à un accident de voiture)
- Lésions causées par des tumeurs ou des métastases (par ex. d’une tumeur de la rate)
- Troubles de la coagulation (p. ex. empoisonnement par de la mort-aux-rats, thrombocytopénie à médiation immunitaire, troubles congénitaux de la coagulation)
AVC ischémique
En cas d’AVC ischémique, les vaisseaux sanguins se bouchent. Cela peut arriver lorsque des substances (par exemple des caillots de sang, des parasites, des fragments de tumeur, de la graisse) obstruent les artères (embolie). D’autre part, des thrombus peuvent aussi se fixer à la paroi artérielle et ainsi rétrécir l’artère (thrombose).
Les causes typiques sont les suivantes :
- Le diabète sucré
- Maladies cardiaques
- Maladies rénales (p. ex. insuffisance rénale)
- Troubles de la thyroïde (hypothyroïdie et hyperthyroïdie)
Cependant, il arrive parfois qu’aucune cause ne puisse être identifiée.
Les chiens touchés se rétablissent généralement en quelques semaines si aucune partie vitale du cerveau n’est touchée et si la cause peut être traitée de manière ciblée.
Le temps de récupération est plus incertain lorsque le trouble touche des fonctions centrales du cerveau. Cela peut conduire soit à un handicap permanent pour votre chien, soit, dans le pire des cas, à son décès.
Le temps joue un rôle important
C’est pourquoi il est très important de reconnaître rapidement les signes d’un AVC chez votre chien. Sa chance de survie dépendra de votre rapidité à consulter votre vétérinaire.
Prévention : pouvez-vous protéger votre animal des infarctus cérébraux ?
Comme chez les humains, les AVC chez les chiens ne peuvent pas toujours être évités. Assurez-vous que votre chien ait un mode de vie et une alimentation adaptée à son espèce. Vous le protégerez ainsi de certaines maladies sous-jacentes susceptibles de provoquer une attaque cérébrale.
Des contrôles réguliers chez le vétérinaire vous aideront également à veiller à la bonne santé de votre chien.
À l'université Justus-Liebig de Gießen, j'ai suivi une formation de vétérinaire où j'ai pu acquérir une certaine expérience dans divers domaines, tels que la médecine dédiée aux petits et grands animaux, la médecine exotique, la pharmacologie, la pathologie et l'hygiène alimentaire. Depuis, je n'ai pas seulement travaillé en tant qu'auteur vétérinaire. J’ai également travaillé sur ma thèse qui a été influencée scientifiquement. Mon objectif est de mieux protéger les animaux contre les agents pathogènes bactériens à l'avenir. En plus de mes connaissances, je partage mes propres expériences en tant que propriétaire de chien et je peux ainsi comprendre et apaiser les craintes et les problèmes, ainsi que d'autres questions concernant la santé animale.
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Les démangeaisons chez le chien peuvent se manifester de différentes manières. La plupart du temps, le maître observe que le chien se gratte différentes parties du corps avec les pattes avant ou arrière. Cela peut concerner toutes les parties du corps du chien. S'il secoue la tête, par exemple, cela indique que ses oreilles le démangent. Les chiens lèchent et mordillent également leurs pattes, leurs jambes, leur dos et leur croupe. Pour soulager les zones qu'il n'arrive pas à atteindre, les chiens se frottent contre le mur et sur le tapis. Souvent, les démangeaisons ne sont pas le seul problème. À cause des grattements incessants, la peau risque de s'enflammer et d'attraper des bactéries, des champignons et autres agents pathogènes qui risquent de mener à une infection. Une infection de la peau ne fera qu'aggraver les démangeaisons, et le chien va se retrouver dans un cercle vicieux.